Ilich Ramírez Sánchez : le parcours du célèbre terroriste international

3 minutes de lecture
AnonymousUnknown author, Public domain, via Wikimedia Commons

Connaissez-vous Ilich Ramírez Sánchez, mieux connu sous le nom de Carlos le Chacal ? Ce personnage controversé, souvent décrit comme un des terroristes les plus redoutables et recherchés au monde à son époque, a marqué l’histoire par ses actes violents et ses implications dans plusieurs attentats. Dans cet article, nous allons revenir sur la vie, les actions et l’influence de ce personnage tristement célèbre.

La jeunesse d’Ilich Ramírez Sánchez

Né en 1949 à Caracas, Venezuela, Ilich est issu d’une famille mi-bourgeoise et mi-diplomatique; son père était avocat et militant communiste. Ilich fut envoyé à l’âge de 15 ans étudier à l’Institut national de Moscou. Il y apprend diverses langues telles que l’arabe et développe son intérêt pour les mouvements révolutionnaires.

L’éveil politique et idéologique

Très tôt, il montre un intérêt pour l’idéal communiste qui domine l’URSS ainsi que pour les luttes de libération du peuple palestinien. Cette orientation politico-idéologique se cristallise lors de son arrivée à Londres en 1966 où il s’inscrit aux jeunesses communistes. Durant cette période, sa conviction à soutenir les Palestiniens contre Israël s’intensifie, passant de la sympathie à l’engagement actif.

Lire aussi :  Ottis Toole : cannibale, pyromane et tueur en série

Le début d’une carrière terroriste

L’intégration du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP)

Suite au départ de Moscou en 1970 pour continuer ses études à Damas, Ilich entre en contact avec des membres du FPLP et reçoit une formation paramilitaire. Il effectue plusieurs séjours dans les camps d’entraînement de groupes palestiniens, notamment ceux du Fatah. Cette période marque le début de sa carrière de terroriste international.

Première opération majeure : prise d’otages de Vienne

C’est en décembre 1975 que Carlos participe à sa première attaque majeure : la prise d’otages de l’OPEP située à Vienne en Autriche. Sous son commandement une dizaine d’autres militants accomplissent leur mission. Malgré quelques morts lors de cette opération, Carlos ressortira indemne, nouvellement surnommé “le Chacal” par les médias français.

La longue liste d’attentats et d’actions terroristes

Au cours de près de vingt années, Carlos va être associé à plusieurs actions violentes, attentats et enlèvements, dont :

  1. L’assassinat en France de deux agents du Mossad, en 1979.
  2. Une tentative d’attentat ratée contre un avion El Al à Orly, en 1981.
  3. Les attentats de 1983 en France, qui touchent notamment le TGV Marseille-Paris, la préfecture du Var, et une bombe retrouvée sur les voies du TGV Paris-Lyon.
  4. L’attaque et prise d’otages de l’ambassade de France aux Pays-Bas en 1974.

La vie après sa carrière terroriste : entre incognito et médiatisation

Au début des années 1990, Carlos s’éloigne progressivement de l’action directe et se fait discret. Il rejoint le Soudan où il tente de mener une vie plus paisible, peu conscient que ses anciens “amis” soudanais commencent à entretenir un dialogue avec les autorités françaises.

Lire aussi :  Le duo terrifiant : Roy Norris et Lawrence Bittaker

Surveillance, trahison et arrestation

En 1994, Carlos est localisé par les services secrets français grâce à sa collaboration avec Khartoum et l’interception de communications téléphoniques suspectes. Finalement coincé lors d’une opération nommée Chacal menée conjointement par la DST française et la police soudanaise, celui-ci sera expulsé vers Paris pour faire face à la Justice.

Procès et condamnations

Le premier procès et la perpétuité

Dès son arrivée en France en 1994, Ilich Ramírez doit répondre de crimes commis sur le territoire français. En effet, lors de son premier procès en 1997, Carlos est reconnu coupable de meurtre de deux policiers et d’un informateur en 1975 à Paris et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Deuxième procès : Attentats de 1982-1983

Lors de son second jugement, en 2011, Carlos est envoyé devant les tribunaux pour sa participation présumée dans les attaques de 1982 et 1983. Il sera reconnu coupable pour « assassinats », « tentatives d’assassinats » et« destructions par explosif en bande organisée ». Une nouvelle peine de réclusion à perpétuité sera prononcée.

Partager cet article
Laisser un commentaire