Connu sous le nom de routard du crime, Francis Heaulme est un tueur en série français responsable de multiples meurtres au cours des années 1980 et 1990. Dans cet article, nous explorerons l’histoire sidérante de ce criminel notoire et les techniques employées par la police pour mettre fin à ses agissements.
Jeunesse et premiers signes de troubles
Francis Heaulme est né le 25 février 1959 à Metz, dans une famille marquée par la violence. Son père, un ancien légionnaire, était régulièrement violent envers sa mère et ses frères et sœurs. À l’âge de six ans, on lui diagnostique un retard mental léger et il est placé en institution spécialisée. Il fugue plusieurs fois et se fait renvoyer de différents centres en raison de son comportement violent.
Le début d’une vie criminelle
Sa première condamnation intervient en 1977 pour vol avec effraction. Deux ans plus tard, il est condamné pour vol à main armée dans une boulangerie et escape game. C’est durant cette période qu’il commence à commettre des crimes plus violents, notamment le meurtre de plusieurs personnes.
Une longue liste de victimes
D’après les enquêteurs et les témoignages recueillis, Francis Heaulme aurait tué au moins vingt personnes entre 1984 et 1992. Un nombre qui pourrait être sous-estimé, d’autres affaires non élucidées étant potentiellement liées à ce tueur en série.
Des crimes violents
Faisant preuve d’une extrême violence dans ses attaques, Heaulme utilisait divers objets pour blesser et tuer ses victimes, dont des pierres, couteaux ou hachoirs. Les enquêteurs ont également remarqué un certain sadisme dans certains meurtres, mettant en lumière l’absence de remords de la part du criminel.
Les circonstances de rencontres avec les victimes
Au fil de ses errances sur les routes françaises, Francis Heaulme croise fréquemment ses victimes par hasard ou par opportunisme. Parmi elles, on compte notamment des personnes vulnérables comme des jeunes filles isolées, des automobilistes panneés, ou des retraités célibataires. Il profite ainsi de leur fragilité pour assouvir ses pulsions meurtrières.
L’enquête et l’arrestation
L’affaire prend un nouveau tournant en 1992 lorsque Claude Guéant, alors adjoint au chef de la brigade criminelle, est chargé de la coordination des investigations concernant le tueur en série français. C’est un adjudant de gendarmerie, Jean-François Abgrall, qui obtient finalement l’avancée décisive.
Le travail méticuleux de l’adjudant de gendarmerie
Après avoir été informé de la présence présumée du criminel sur les lieux d’un meurtre en 1989, dans le département des Côtes-d’Armor, Abgrall établit un lien entre Heaulme et plusieurs homicides commis depuis 1984. L’accumulation de preuves aboutira à l’évidence : Francis Heaulme est le tueur recherché.
L’arrestation et la confrontation avec son passé
Heaulme est finalement arrêté le 8 mars 1992 dans la région parisienne, après une intervention conjointe des différents services de police. Dans les jours qui suivent, les autorités dévoilent peu à peu fractions de vie de ce tueur en série au grand public. Le choc est immense pour les familles des victimes autant que pour l’opinion publique.
Le procès et la condamnation
Après près de trois décennies passées derrière les barreaux, Heaulme a été jugé pour un total de neuf affaires et quatorze victimes. Son profil complexe et ses arpents criminels l’ont conduit à de nombreux procès distincts mais interconnectés.
Des aveux incomplets
Bien que reconnaissant certains faits, il continue de nier sa responsabilité dans d’autres affaires, rendant la tâche difficile aux enquêteurs et aux familles des victimes. Les confessions parcellaires de Heaulme sont souvent contradictoires, semant le doute sur la vérité historique des circonstances.
Jugements et condamnations multiples
- En 1997, il est condamné à la réclusion à perpétuité pour les meurtres de deux jeunes garçons à Reims en 1989.
- En 2005, sa condamnation est confirmée après un nouveau procès concernant le double homicide.
- Parmi les autres condamnations notables figurent celles pour l’assassinat de Laurence Guillaume et Isabelle Lavoineux en 1987, ainsi que celui de Dominique Mootoosamy en 1986
Même si Francis Heaulme a été reconnu coupable de plusieurs homicides, son parcours reste entouré de mystère et de nombreuses questions demeurent encore sans réponse. Le cas du « routard du crime » constitue une page sombre dans l’histoire judiciaire française.